Par Alain Bellet, à la bibliothèque de Notre Dame de la Rouvière
Si l’histoire de l’esclavage remonte à l’antiquité avec les traites orientale et infra-africaine, à l’origine, la traite atlantique suivra de près la colonisation des territoires et l’échec du travail forcé
imposé aux Indiens. En quatre-vingt-dix ans, plus de douze millions d’Africains seront embarqués de force sur plus de mille-sept-cents navires négriers vers l’Amérique du Nord, les Caraïbes, le Brésil. La demande en sucre exige une main d’œuvre gratuite et docile. La recherche maximale du profit conduira la France a développer l’esclavage et à le gérer sans état d’âme. Si la plupart des penseurs des Lumières souhaite l’abolition, elle ne sera votée qu’en 1794 par la Convention nationale, suivant la mobilisation de la Société des Amis des Noirs et la grande révolte de Saint-Domingue. En 1802, le Premier Consul rétablira l’esclavage et l’abolition sera promulguée par la deuxième République en 1848.