Biodiversité
Un atlas de la biodiversité communale (ABC) a été réalisé sur la commune de Val-d’Aigoual. C’est une démarche qui permet de connaître, de préserver et de valoriser le patrimoine naturel de la commune. Au-delà d’un simple inventaire naturaliste, c’est un outil stratégique de l’action locale qui offre une cartographie des enjeux de biodiversité à l’échelle du territoire.
Le 16 septembre 2022 le conseil municipal de Val-d’Aigoual a approuvé le rapport final de l’atlas de la biodiversité communale et le plan d’actions qu’il comprend.
En décembre 2023, Val-d’Aigoual a été récompensé par la première édition nationale des Trophées des Atlas de la Biodiversité Communale, qui visent à récompenser et faire connaître des projets exemplaires pour mettre en lumière des bonnes pratiques ainsi que valoriser la pertinence des ABC comme véritables outils locaux de connaissance, de mobilisation et d’aide à la décision.
Le trophée a été remis à l’occasion de la 1ère édition des Rencontres « Biodiversité et Territoires ».
Dans le cadre de cet atlas, retrouvez sur cette page quelques espèces emblématiques de Val-d’Aigoual.
Blaireau européen
Meles meles
Bien que facilement reconnaissable à sa tête rayée de noir et blanc, le blaireau européen est longtemps resté mystérieux. Initialement considéré comme solitaire, ce n’est que récemment que ce mammifère a été découvert comme vivant en groupe. Avec des colonies composées de quelques individus mais pouvant en compter une trentaine, il peut être très territorial et défend son territoire par un marquage odorant (crottes et sécrétions provenant de glandes sous-caudales et anales) dans des « latrines » périphériques.
Faisant partie de la famille du furet et la loutre, le blaireau est le plus gros de nos mustélidés avec un poids moyen de 10 à 15kg ! Pourtant, ses pattes puissantes lui permettent de courir à des pointes de 25 à 30 km/h. Équipées de griffes, celles-ci lui servent aussi à creuser des terriers qui peuvent atteindre 2000 m2. Le blaireau est omnivore et se nourrit aussi bien de fruits et d’invertébrés que de petits mammifères et reptiles, voire de charogne, mais les vers de terre constituent une grande part de son alimentation.
Le blaireau est sensible à la tuberculose bovine et à la rage (maintenant éradiquée ou fortement réduite grâce aux vaccins) et a grandement souffert des mesures mises en place pour en limiter la propagation. De plus, dû à une chasse intensive depuis plusieurs millénaires, le blaireau a disparu d’une grande partie de son aire de répartition naturelle, et, même si sa population n’est pas considérée comme menacée, cette espèce est aujourd’hui partiellement protégée.
Caloptéryx vierge
Calopteryx virgo
Le caloptéryx vierge est une belle demoiselle au corps métallique bleu-vert. Les mâles se distinguent des femelles par leur corps bleu métallique ainsi que leurs ailes bleu-violet, la coloration débutant bien avant le nodus, une sorte de renforcement vers le milieu de l’aile. Les femelles ont, quant à elles, les ailes roussâtres plus ou moins sombres selon les individus et leur corps est vert brillant.
On trouve ces demoiselles aux bords de petits cours d’eau ombragés à proximité de forêts. Ils favorisent les eaux claires et courantes, bien oxygénées, car c’est l’habitat de leurs larves aquatiques. En effet, après l’accouplement, la femelle dépose ses œufs sur des plantes aquatiques, allant même jusqu’à se submerger. Lorsque les oeufs éclosent, les larves vont passer par plusieurs stades de développement avant d’atteindre le stade adulte après 1 ou 2 ans.
Contrairement à d’autres odonates (l’ordre des libellules et demoiselles), elles ne s’éloignent guère de ces cours d’eau. De plus, les mâles sont territoriaux et surveillent leur territoire depuis un perchoir d’où on peut facilement les repérer.
En France, le caloptéryx vierge ne dispose pas de statut de protection particulier mais est une espèce déterminante de ZNIEFF, c’est-à-dire une espèce suffisamment intéressante pour montrer que le milieu naturel qui l’héberge présente une valeur patrimoniale plus élevée que les autres milieux naturels environnants. Le caloptéryx vierge est en effet très sensible à la pollution et l’eutrophisation des cours d’eau ce qui en fait un bon indicateur de ces milieux.
Cerf élaphe
Cervus elaphus
Le cerf élaphe est un herbivore ruminant très répandu dans les forêts tempérées d’Europe. Adapté à des milieux ouverts enherbés, on le trouve dans les zones de bois clairs, trouées, et clairières à proximité des forêts où il se cache. Etant crépusculaire et grégaire, le cerf élaphe sort surtout le soir dans les champs et prairies des lisières. Les femelles, les biches, se regroupent en hardes, rejointes par un mâle à la saison des amours, de septembre à novembre.
Durant cette période, le mâle est très territorial et défend sa harde par le brame. Si cette méthode d’intimidation reste inefficace contre un concurrent, les deux individus peuvent mener des combats violents durant lesquels ils vont donner des coups de tête avec leurs bois dans l’espoir de déstabiliser l’adversaire. Entre la fin de l’hiver et le début du printemps, les bois des mâles tombent pour repousser durant l’été. La gestation du cerfs élaphe dure huit mois et le petit est appelé le faon. Son pelage est brun clair tacheté de blanc et l’aide à se camoufler sous le couvert forestier ou dans les hautes herbes.
Le cerf élaphe n’est pas considéré comme une espèce en danger mais dispose d’un statut d’ espèce de faune protégée au niveau européen selon la convention de Berne.
Citron de Provence
Gonepteryx cleopatra
Le citron de Provence est un papillon de la famille des Piéridés. Il a une envergure variable, de 25 à 30 mm avec des ailes découpées en forme de feuille. Un point marque chaque aile, il apparaît en brun sur le revers et rouge sur le recto. Les femelles sont facilement confondues avec le citron et la farineuse (plus clairs) dû à leur couleur jaune clair tirant sur le vert. Les mâles du citron de Provence sont quant à eux facilement distinguables par le jaune citron de leurs ailes antérieures.
Les œufs du citron de Provence sont pondus en début de printemps. Jaunes à vert clair, les œufs éclosent pour donner des chenilles vertes qui laisseront place aux papillons vers le mois de juin.
Dans les régions sèches, le citron de Provence pratique une migration entre le maquis et les sapinières de montagne. On le retrouve donc en basse altitude au printemps, puis dans les hauteurs durant l’été. Il redescend en automne où il hiberne dans les feuillages.
Cette espèce ne dispose pas de statut de protection particulier et n’est pas non plus menacée. Vous pourrez l’observer butiner partout dans la commune de Val-d’Aigoual.
Chouette hulotte
Strix aluco
La chouette hulotte, ou chat-huant, est un oiseau appartenant à l’ordre des strigiformes, qui regroupe les rapaces nocturnes. Elle est la plus commune de nos chouettes françaises. Pesant 500 grammes en moyenne pour 40 centimètres de hauteur, la chouette hulotte peut être rousse ou grisâtre, et pousse un chant typique et bien connu.
Elle peut avoir un régime alimentaire très diversifié, mais elle se nourrit principalement de petits rongeurs qu’elle chasse à l’affût durant la nuit. Elle peut être la proie du hibou grand-duc, de l’autour des palombes, ou de la martre qui vient s’attaquer aux jeunes dans le nid. Le nid qui est d’ailleurs créé dans des cavités de vieux arbres dont on peut vérifier l’occupation grâce aux pelotes de réjections qui tombent au pied de ces derniers.
Les chouettes et hiboux ont une excellente vue et une excellente ouïe. Les oreilles cachées sous le plumage, sont placées asymétriquement sur la tête. L’oreille gauche est située plus haut que celle de gauche, ce qui lui permet de mieux positionner sa proie dans l’espace. Pour accentuer sa précision, les strigiformes possèdent des disques faciaux qui servent d’entonnoir et permettent de concentrer le son et la lumière.
Contrairement aux croyances, le hibou n’est pas le mâle de la chouette. Ce sont deux groupes d’animaux différents. On reconnaît le hibou aux aigrettes qu’il a sur la tête, qui ne sont d’ailleurs pas des oreilles. On ignore encore le rôle de ces extensions plumeuses.
La population de chouette hulotte est assez stable, et l’espèce n’est pas considérée comme menacée.
Couleuvre vipérine
Natrix maura
La couleuvre vipérine vit le long des cours d’eaux. Elle passe la plupart de son temps dans l’eau à chasser des poissons ou des amphibiens. Elle ne sort que pour prendre le soleil. La femelle peut atteindre 1 mètre de longueur.
Comme son nom l’indique la couleuvre vipérine est souvent confondue avec la vipère aspic. En effet les deux possèdent des motifs dorsaux formant parfois un zigzag. De plus, lorsqu’elle est apeurée, la couleuvre aplatit sa tête, ce qui lui donne une forme triangulaire, similaire à celle des vipères. Malheureusement cette ressemblance lui coûte cher puisqu’elle est très souvent tuée alors qu’elle est parfaitement inoffensive.
Les couleuvres (dont le venin est inoffensif) se reconnaissent par des pupilles rondes et des grandes écailles sur la tête. Les vipères ont des pupilles fendues et des petites écailles sur la tête.
Depuis le 11 février 2021, tous les serpents de France métropolitaine sont protégés, même la vipère aspic. En effet, aucun mort par morsure de vipère n’a été recensé depuis 2003, les attaques restent très rares et sont souvent provoquées lorsque l’on tente de tuer l’animal. Le meilleur comportement lorsque vous croisez un serpent est de le laisser fuir, dites-vous qu’il a sûrement plus peur de vous, que vous vous ne pouvez avoir peur de lui !
Criquet de l’Aigoual
Chorthippus saulcyi algoaldensis
Le criquet de l’Aigoual est une sous-espèce endémique du Sud du Massif central. On peut l’observer principalement dans l’Ardèche, la Lozère et le Gard, et notamment dans la commune de Val-d’Aigoual !
Comme tous les criquets, le criquet de l’Aigoual appartient aux orthoptères (qui ont les ailes droites par rapport au corps). Sous ce nom un peu particulier on retrouve la famille des sauterelles, la famille des grillons et celle des criquets aussi appelés caelifères. Ils sont caractérisés par des antennes plus courtes et épaisses que celles des sauterelles ou des grillons.
Chez le criquet de l’Aigoual, le mâle a une couleur bleu pâle et des fémurs possédant deux bandes sombres. Mais il est surtout reconnaissable par le contraste entre ce bleu pâle, sa face inférieure jaune et ses tibias rouges comme on peut le voir sur cette photo.
Étant une espèce endémique du sud du Massif central, qui vit donc exclusivement dans ces milieux, ce criquet est dépendant de ces derniers et nécessite une vigilance particulière. Dans l’Atlas de la biodiversité communale de Val-d’Aigoual, il est classé dans les espèces patrimoniales. Ce sont les espèces qui sont menacées ou qui représente un intérêt symbolique ou scientifique.
Decticelle cendrée
Pholidoptera griseoaptera
La decticelle cendrée est une sauterelle à coloration variable et uniforme, allant du brun-grisâtre au brun-rougeâtre. Elle mesure entre 13 et 18 mm et les femelles sont plus grandes que les mâles. On reconnaît ces premières à leur long ovipositeur, l’organe de ponte, long de 9 à 10 mm et recourbé vers le haut. Chez le mâle, l’extrémité de l’abdomen porte des cerques allongés, droits et dentés à leur base.
Pour faciliter l’identification de cette sauterelle, on peut se rapporter à son ventre jaune ou encore à son pronotum, la carapace qui recouvre le thorax, qui porte un liseré blanc sur les bords. La decticelle cendrée est remarquable par le fait qu’elle possède des ailes très rudimentaires, presque invisibles.
Les adultes sont actifs le jour, durant lequel ils se nourrissent de petits insectes et végétaux. Ils aiment se chauffer au soleil, on peut alors les observer sur les rochers ou troncs d’arbres. Les mâles chantent surtout l’après-midi, le soir et la nuit et répètent leur chant même par temps couvert.
Aujourd’hui la decticelle cendrée n’est pas menacée et ne dispose pas de statut de protection.
Diablotin
Empusa pennata
Le diablotin est une espèce de mante, sans ailes et à l’abdomen recourbé vers le dos. Cette morphologie n’est en fait pas celle de l’adulte mais de la larve. En effet, contrairement aux autres mantes, ce sont les jeunes qui passent l’hiver, et non les adultes. Pendant cette période, les diablotins sont très difficiles à observer car cachés dans les buissons. On peut toutefois les repérer au soleil, dressés sur leurs 4 pattes et à l’affut des mouches, leur source principale de nourriture.
A la sortie de l’hiver, lorsque leurs proies deviennent plus abondantes, les diablotins vont grandir rapidement pour atteindre leur taille adulte. Ils possèdent à ce stade des élytres et des ailes. Tout au long de leur vie, les mâles et femelles se distinguent par leurs antennes. Chez les femelles, elles se présentent sous la forme d’un simple filet, tandis qu’elles sont en forme de peigne chez les mâles, comme certains papillons de nuit.
Crédits photo: Bernard Tatry
Faucon crécerelle
Falco tinnunculus
Le faucon crécerelle est un faucon de petite taille plutôt commun. Le mâle et la femelle se distinguent à leur plumage. En effet, la tête du mâle est gris cendré sur le dessus et présente un large trait noirâtre sous les yeux que la femelle ne possède pas. De plus, la femelle est très abondamment tachetée tandis que le mâle présente des tâches plus éparses sur son dos, brun-roux et sur les parties inférieures, crème à la gorge et roussâtres plus bas. Enfin, la queue de la femelle est barrée de brun sur toute la longueur, tandis que celle du mâle est barrée de noir. Chez les deux sexes, le bec et les pattes sont très jaunes et les ongles noirs.
Le faucon crécerelle est une espèce très adaptable, qui s’accommode de nombreux habitats. On peut le trouver au niveau de la mer, comme à plus de 3000 m d’altitude, en passant par des semi-déserts et régions sub-arctiques. Il n’a besoin que d’espaces ouverts avec accès au sol où il pourra chasser des rongeurs. Il se nourrit principalement de petits mammifères, particulièrement de campagnols, mais se contente aussi de lézards, petits amphibiens ou encore de jeunes oiseaux. On le reconnaît à son vol à l’affût, dit stationnaire.
Le faucon crécerelle est un oiseau sédentaire dans la majeure partie de son aire de répartition et seules les populations les plus nordiques sont migratrices. Il niche dans les zones rupestres et arboricoles, et même dans les villes et villages. Il se reproduit par couples isolés et territoriaux. On peut l’observer chasser de gros rapaces comme les buses et milans qui entrent sur son territoire.
Cet oiseau est fortement impacté par l’activité humaine et des causes de mortalités communes sont les collisions avec les voitures qui représentent le premier motif de mort chez les adultes. En plus de cela, le faucon crécerelle est le plus touché par les éoliennes et représente le taux de mortalité le plus élevé de toutes les espèce d’oiseaux. Son déclin important depuis les années 90 fait du faucon crécerelle une espèce protégée en France.
Genette
Genetta genetta
La genette est un mammifère carnivore souvent inconnu du grand public. Une méconnaissance qui s’explique facilement par son activité strictement nocturne qui la rend difficilement observable. Sans piège photo, il est même quasiment impossible de détecter sa présence. Seul un crottier, site qui peut avoir un rôle social important où la genette fait ses besoins, permet d’affirmer sa présence. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la genette n’est pas un félin, elle appartient à la famille des Viverridés.
On peut s’étonner de voir cet animal exotique au pelage d’hyène, au museau de renard et aux courbes de chat se balader dans nos régions. En effet, originaire d’Afrique du Nord, la genette aurait été introduite puis domestiquée en Europe au temps des romains pour protéger les récoltes contre les rongeurs. En éliminant ces derniers, elle a beaucoup aidé à limiter la peste durant le Moyen Âge. Longtemps rivale avec le chat au titre d’animal de compagnie, son odeur musquée a fini par lui faire perdre sa place. Elle a quitté les châteaux laissant sa place au chat, retournant dans la nature, au point que beaucoup l’ont oublié.
La genette se nourrit majoritairement de petits rongeurs (mulot sylvestre principalement), de petits passereaux, ou de petits arthropodes, mais elle peut aussi compléter ses repas par des baies ou des fruits. Étant plus farouche que la fouine ou le renard, la genette ne s’approche pas des habitations humaines et s’attaque donc très peu aux animaux de basse-cour, sauf en cas de famine exceptionnelle. En ce sens, l’animal ne peut être considéré comme nuisible. Il a pourtant longtemps été chassé pour sa fourrure.
Aujourd’hui, la genette est une espèce protégée. On la retrouve sur le territoire du Parc national des Cévennes dans des habitats forestiers, principalement dans les vallées avec de gros châtaigniers et des crêtes rocheuses.
Hérisson commun
Erinaceus europaeus
Le hérisson commun est une espèce de micromammifère nocturne européen. Cet animal est un opportuniste, il peut se nourrir de limaces, d’escargots, d’insectes ou de vers, qu’il repère grâce à son très bon odorat. Durant son hibernation, le hérisson peut perdre la moitié de son poids, et 20 °C de chaleur corporelle. Il n’a que deux grands prédateurs naturels par chez nous, le blaireau et le hibou grand-duc qui sont les seuls capables de percer son armure de piquants.
Le juvénile ne porte pas de piquants à la naissance. En quelques heures, il se recouvre d’une couche de pics blancs souples qui laisseront leur place 3 semaines plus tard à des piquants bruns. L’adulte porte entre 5 000 et 7 500 piquants, qui sont en réalité des poils. Tout comme les nôtres, ils sont composés de kératine, ils poussent à partir d’un bulbe, peuvent tomber et repousser. En revanche, ceux du hérisson sont creux et striés ce qui les rend résistants. Les bulbes à la base des piquants jouent le rôle d’amortisseur et empêchent les piquants de lui rentrer dans la peau. Ses poils sont contrôlés par des muscles dits « horripilateur », qui lui permet de se dresser et de se protéger. Chez nous ces muscles sont responsables de la chair de poule, mais chez le hérisson le mouvement de ces muscles est contrôlé ce qui lui permet de hérisser ses piquants quand il se sent en danger et qu’il se met en boule.
Ce mammifère est menacé par les activités humaines. Les principales causes de mortalité de cette espèce sont les pesticides et les accidents de la route. Il est protégé en France depuis 1981. Pour protéger à notre échelle ce petit animal de nos jardins, la première chose à ne pas faire est de le nourrir, n’oubliez pas que c’est un animal sauvage. On peut aussi limiter au maximum l’usage de pesticides qui vont l’intoxiquer, et clôturer nos piscines dans lesquelles il peut se noyer. Bien que l’on ait des connaissances détaillées du hérisson, on retrouve étonnamment peu d’observations dans les grands parcs naturels comme celui des Cévennes.
Lézard vert occidental
Lacerta bilineata
Le lézard vert occidental (ou lézard à deux raies) est le deuxième plus grand lézard de France après le lézard ocellé. Il peut mesurer jusqu’à 40 centimètres de long, dont deux tiers de queue. Les colorations sont très variables chez cette espèce. Le mâle à le dos vert vif ponctué de noir et la gorge bleue. Cette couleur s’intensifie durant la période d’accouplement. La femelle a un dos moins coloré (vert ou brun) avec souvent des motifs formant deux bandes claires. D’où son nom latin bilineata, qui signifie deux lignes.
Le lézard vert hiberne à partir du mois octobre. À la fin de l’hibernation, commence presque directement la période de reproduction. Les mâles vont s’affronter pour s’accoupler avec les femelles. Très rapidement les femelles vont pondre leurs œufs, et au bout de 1 à 2 semaine des jeunes mesurant déjà 10 centimètres vont éclore.
Il peut fréquenter différents habitats, tant que ceux-ci lui offrent une protection face aux prédateurs (souvent des végétations basses où il peut se camoufler) et un accès à la lumière. Les lézard sont des animaux ectothermes. C’est à dire qu’ils ne génèrent pas eux-mêmes leur chaleur corporelle, ils sont donc dépendants des températures environnantes et de l’insolation.
On retrouve ce lézard dans le Sud-Ouest de l’Europe et dans presque toute la France sauf au Nord-Est. En France, comme tous les reptiles et les amphibiens, il est protégé depuis l’arrêté du 8 janvier 2021.
Mante religieuse
Mantis religiosa
La mante religieuse doit son nom à la position de ses membres antérieurs qui rappelleraient une position de prière. Mais détrompez-vous, celle-ci n’est pas croyante pour autant ! C’est un excellent prédateur. Avec sa variété de couleurs entre le vert et le brun foncé comme ici, qui peut légèrement se modifier au cours des mues, la mante peut se camoufler dans tous les milieux buissonnants.
Sa forme très longitudinale accentue aussi son camouflage. Tout cela fait de la mante un spécialiste de la chasse à l’affût. Elle se fige sur un perchoir et, grâce à des mécanorécepteurs qui captent les vibrations de l’air produites par un insecte volant, la mante déploie ses bras tels des crochets au bon moment pour attraper sa proie.
Un célèbre comportement de cet insecte solitaire est celui de la femelle qui dévore le mâle après, ou même pendant la copulation. En réalité, les études ont prouvé que ce comportement n’est pas systématique. En conditions naturelles le mâle n’est dévoré que pour un tiers des copulations recensées. Pour les deux tiers restants, c’est le mâle qui réussirait à prendre le dessus et à la forcer à s’accoupler en attaquant la femelle par surprise.
Le mâle mesurant généralement deux à trois centimètres de moins que la femelle, il préfère ainsi attaquer par surprise pour maximiser ses chances de survie, car il sait que la femelle si elle le peut, le dévorera. Dévorer le mâle est un précieux gain de temps et d’énergie. En effet le mâle constitue un apport protéique supplémentaire pour la femelle, qui l’aidera à porter ses œufs.
Les recensements de cette espèce sont peu nombreux sur Val-d’Aigoual.
Martinet noir
Apus apus
Le martinet noir est un oiseau assez commun que l’on peut observer en vol de mai à juillet (et jusqu’à septembre pour les plus tardifs). Il est reconnaissable à sa silhouette en forme de faucille, sa queue effilée et son plumage sombre. Son plumage est globalement noir avec la gorge plus claire. Le martinet noir pourrait être confondu avec une hirondelle du fait de ses longues ailes en faux et de sa queue fourchue, mais aucune hirondelle n’est aussi grande que lui, ne vole de la même façon et, au moins en Europe, n’a les parties inférieures noires.
Le martinet noir est très bien adapté à la vie en vol et passe la majorité de l’année sans se poser et dort même en plein vol ! En vol de croisière, sa vitesse est de 50 à 60 km/h, mais il est capable d’ accélérations rapides à plus de 100 km/h et peut atteindre les 200km/h.
Il se nourrit de plancton aérien, les insectes volants. Pour s’hydrater, il doit se contenter des fluides circulant dans ses proies, et probablement des gouttes de pluie. Lorsqu’il fait très chaud, il peut effleurer du bec la surface de l’eau.
Un martinet au sol aura beaucoup de mal à s’envoler, il faut alors le ramasser et, s’il n’est pas blessé, le lancer en l’air pour qu’il puisse s’envoler.
En effet, martinet noir ne se pose que lors de la saison de reproduction lorsqu’il vient nicher dans les toits des constructions humaines comme les toits de vieux bâtiments et trous dans diverses structures ou constructions. Il s’est tellement bien adapté à ce type d’habitat qu’il en a délaissé son habitat naturel, les falaises, grottes et autres cavités naturelles.
C’est pourquoi, même s’il n’est pas en danger pour le moment, une grande menace qu’il rencontre est la disparition de ses sites de reproduction dû à la rénovation des bâtiments. Cet oiseau, comme beaucoup d’insectivores, est aussi touché par la diminution de ses proies suite à l’utilisation d’insecticides.
Mésange huppée
Lophophanes cristatus
La mésange huppée est une espèce de passereau, reconnaissable à sa huppe noire et blanche, ainsi qu’un bandeau noir en forme de croissant, très prononcé sur sa tête. Le reste de son corps est brun-roux sur le dessus et blanc crème en dessous.
On retrouve cette mésange dans les forêts de conifères et rarement proche des habitations. Elle se nourrit d’insectes et de larves trouvés dans les crevasses de l’écorce. En hiver, elle peut aussi se nourrir de graines de conifères ou de hêtre, ainsi que de baies de genévrier.
Comme toutes les mésanges, celle-ci est monogame et cavernicole : elle construit son nid dans une cavité. Le plus souvent, elle fait son nid dans le bois mort ou pourri d’un arbre. Le nid en lui-même est composé de mousse et de poils ou plumes. Cette mésange dépend alors fortement de l’abondance de bois mort dans les forêts, de par la présence de sites de nidification, ainsi que par l’abondance de proies que celui-ci confère. Dans le passé, la mésange huppée a beaucoup souffert de la raréfaction de bois mort dans les forêts.
Elle bénéficie alors d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.
Moro-Sphinx
Macroglossum stellatarum
Le Moro-Sphinx, appelé aussi le Sphinx Colibri, est un lépidoptère (papillon) diurne de la famille des Sphingidae. La forme finale, appelée aussi imago, de ce papillon est trapue, avec des ailes antérieures brunes et des ailes postérieures orangées. Il dispose d’une longue trompe de 3 centimètres pour butiner. Cette longue langue a d’ailleurs donné le nom à son genre Macroglossum qui signifie littéralement : longue langue.
Le Moro-Sphinx est un insecte migrateur. Son aire de répartition englobe l’Europe, l’Asie et l’Afrique du Nord. Durant l’hiver on peut le retrouver dans les zones tempérés et chaudes, et en été on peut le retrouver quasiment partout. En Europe on peut le voir voler d’avril à octobre.
Ce papillon est aussi connu pour sa faculté à butiner en vol stationnaire. Ce vol est l’un des plus rapides et précis chez les insectes. Avec une vitesse de croisière de 40 kilomètres par heure en battant des ailes 80 fois par seconde, il peut atteindre 50 kilomètres par heure en vitesse de pointe. Ce vol stationnaire fonctionne comme celui du colibri. C’est un exemple parfait de « convergence évolutive ». Ce nom barbare signifie qu’un caractère ou un comportement est apparu indépendamment dans deux lignées différentes, et par conséquent qu’il n’est pas hérité d’un ancêtre commun.
Cette espèce ne dispose pas de statut de protection particulier et n’est pas non plus menacée. Vous pourrez l’observer butiner à peu près partout dans la commune de Val-d’Aigoual.
Petit rhinolophe
Rhinolophus hipposideros
Le petit rhinolophe est un mammifère de l’ordre des Chiroptères, autrement dit de la famille des chauves-souris. Il pèse entre 3,5 et 7 grammes et mesure entre 3 et 5 centimètres. Il est reconnaissable grâce à sa feuille nasale en fer à cheval. Cette feuille nasale est une structure qui s’insère autour des narines et qui permet de concentrer les ultrasons en un faisceau qui est ensuite orienté par des mouvements de tête. En effet toutes les espèces de la famille des rhinolophes émettent des sons par le nez contrairement aux autres microchiroptères qui les émettent par la bouche.
Comme les autres chauves-souris, le petit rhinolophe se déplace en volant grâce à une membrane de peau nommée patagium qui est supportée par des doigts hypertrophiés (hyper développés). Il se nourrit de petits insectes comme les moustiques en volant.
Autrefois elle était l’une des chauves-souris les plus importantes d’Europe, elle est aujourd’hui grandement menacée. Ses populations ont connu un grand déclin suite à la destruction de ses habitats de chasse, à la perte des habitats d’hibernations (fermeture des caves et greniers) et à la pollution lumineuse. De plus la femelle donne naissance à un seul petit par an (en juin) et pas tous les ans. Le taux de recolonisation est donc très bas.
L’espèce est protégée et est classée comme espèce patrimoniale dans l’atlas de la biodiversité de Val-d’Aigoual. La commune fait un effort pour limiter la pollution lumineuse. Un moyen qui permettrait de protéger davantage le petit rhinolophe ainsi que les autres chauves-souris, serait la construction de chiroptières, appelé aussi gîte à chauves-souris. Laisser un fin passage ouvert dans les bâtis peu utilisés comme les greniers, anciennes maisons forestières, ou caves, permettrait aussi de recréer des lieux d’hibernations.
Pipistrelle commune
Pipistrellus pipistrellus
La pipistrelle commune est la plus petite et la plus commune chauve-souris d’Europe. Elle mesure entre 3,5 et 5 cm son poids varie de 3 à 8 g. Elle possède un pelage dorsal brun-roux, le pelage ventral étant un peu plus clair.
Contrairement au petit rhinolophe, la pipistrelle commune ne possède pas de feuille nasale lui permettant de concentrer les ultrasons en faisceau. Ses oreilles sont petites et triangulaires et elle possède un tragus long et arrondi. Celui-ci protège l’orifice du conduit auditif, permettant de mieux capter les sons et participant à la qualité de l’audition.
Comme les autres chauves-souris, la pipistrelle commune se déplace en volant grâce à une membrane de peau nommée patagium, supportée par des doigts hypertrophiés (très développés). Son envergure en vol est de 18 à 24 cm et son vol est rapide, bas et saccadé. Elle chasse en vol, et son régime alimentaire est constitué d’insectes volants, principalement de mouches.
La pipistrelle commune hiberne de novembre à fin mars, généralement dans des endroits confinés et des bâtiments non chauffés (greniers, églises, fissures des abris sous roche, tunnels). Elle hiberne en solitaire ou forme de grands rassemblements.
De mai à septembre, les pipistrelles se regroupent dans des gîtes estivaux, à 10-20 km de distance du gîte hivernal, dans des bâtiments inoccupés, des greniers ou derrière des volets. Pour la mise bas, les femelles se regroupent ensuite en colonies de 30 à une centaine d’individus et changent de gîte en moyenne tous les 12 jours, seules ou avec toute la colonie.
En France et dans l’Union Européenne, la pipistrelle commune est considérée comme ayant un statut de préoccupation mineure. Toutefois elle est menacée par la destruction de son habitat et l’utilisation de pesticides qui touchent ses proies.
Pouillot véloce
Phylloscopus collybita
Le Pouillot véloce est un tout petit passereau aux fines pattes sombres et au bec fin. De couleur brun-verdâtre et blanc sur le dessous, il possède une queue, étroite et courte et un sourcil marqué. Son plumage l’aide à passer inaperçu dans la végétation qu’il ne quitte que rarement. Il passerait volontiers inaperçu sans son cri, un « chiff-chaff » métallique, qu’il débite répétitivement et qui lui a valu le surnom de “compteur d’écus”.
Très lié aux forêts, le pouillot véloce se retrouve dans les zones de lisières, le long des routes et chemins forestiers, ainsi que les clairières, chablis et taillis. Il passe son temps à scruter les branchages de ligneux pour débusquer des insectes.
Malgré le fait qu’il soit arboricole, le pouillot véloce ne niche pas dans les arbres mais au sol. Son nid est composé d’herbes sèches entrelacées et de feuilles mortes, tandis que l’intérieur est tapissé de plumes et de mousse. Cette position le rend très vulnérable aux prédateurs, parmi lesquels on retrouve l’hermine, la belette, le chat domestique et des corvidés comme la pie bavarde.
Le pouillot véloce possède un statut de protection mineure mais est tout de même impacté par les activités humaines. La déforestation est la menace principale que rencontre ce pouillot, mais la présence importante de chats et la collision avec les véhicules et bâtiments impacte aussi sa population.
Rainette méridionale
Hyla meridionalis
La rainette méridionale est une espèce d’amphibiens dépassant rarement les 5 cm de longueur. Très proche de la rainette verte, on la distingue à la présence d’une bande latérale sombre qui souligne les yeux, mais s’arrête avant les antérieurs et ne se prolonge pas sur les flancs. Le reste de sa coloration est souvent vert vif, mais celle-ci est variable selon les individus qui peuvent être beiges, gris ou bruns. Ses doigts sont munis de ventouses et ne sont pas palmés.
On ne rencontre cette grenouille que dans le bassin méditerranéen occidental, en général à basse et à moyenne altitude. Le jour, elle recherche la végétation ligneuse ou herbacée pour se dissimuler, et apprécie notamment les milieux boisés et broussailleux à proximité de points d’eau.
La rainette méridionale se reproduit à proximité de ces derniers (mares, bassins artificiels, bords de rivière …). Lors de la période de reproduction, à la fin de l’hiver ou au printemps, les mâles se regroupent dans les points d’eau, et vont, dès la nuit tombée entonner un chant grave pour attirer les femelles. Dans notre région, la rainette méridionale peut être entendue plus ou moins toute l’année, même si la période principale de reproduction est la plus propice à l’écoute.
C’est la seule rainette présente sur le territoire du Parc national des Cévennes et, même si son risque de disparition est faible, elle bénéficie d’un statut de protection.
Crédits photo: Bernard Tatry
Renard roux
Vulpes vulpes
Le rut chez le renard a lieu de la mi-janvier à la mi-février. Durant cette période, les femelles vont appeler les mâles par des glapissements. Ces messieurs vont alors traverser de longues distances (jusqu’à 6 kilomètres) pour trouver une femelle. Une fois que le mâle a trouvé sa femelle, il se met à la suivre partout, en espérant empêcher sa conquête de se reproduire avec un concurrent. Il guette ainsi en attendant les 3 seuls jours de l’année où la femelle est propice à la fécondation, c’est l’œstrus. 55 jours après l’accouplement, entre mars et mai, la femelle mettra bas dans un terrier qu’elle aura au préalable choisi et aménagé (souvent un ancien terrier de blaireau).
Les jeunes naissent aveugles, ils ouvrent les yeux au bout d’une dizaine de jours. Yeux qui sont alors bleu-gris, et qui vont progressivement migrer vers le brun les premières semaines. Dans une portée, le nombre moyen de renardeaux est entre 3 et 6. Mais ce chiffre peut varier à la hausse ou à la baisse en fonction de la disponibilité en nourriture, des perturbations et de la population locale de renards. Il faut être vigilant durant cette période. Au moindre danger, ou à la moindre perturbation près de son terrier, la mère peut décider d’abandonner son terrier et de déménager la portée.
Le renard a eu pendant très longtemps et encore aujourd’hui, une mauvaise réputation. Considéré comme nuisible, pour les dégâts qu’il occasionne sur les animaux de basse-cour, et les maladies qu’il pourrait transmettre, le renard est victime de quelques idées reçues. Autrefois vecteur de la rage, la maladie a disparu chez le renard en 2001 après une grande campagne de vaccination. En revanche, au même titre que nos chiens et chats domestiques, il est bien un vecteur de l’échinococcose alvéolaire. Une maladie véhiculée par un parasite qui s’attaque au foie. Des gestes d’hygiène simples comme se laver les mains, ou ne pas manger les fruits qui poussent près du sol qui pourraient être contaminé par des excréments de renard, permettent de limiter sa propagation.
Sur un autre front, le renard pourrait être un grand allié face à la maladie de Lyme. Une maladie transmise par un ver parasite porté initialement par des rongeurs, qui est ensuite transmise aux tiques durant la morsure. Ce sont ces tiques qui le transmettront ensuite à l’homme. De récentes études ont montré que, plus les renards sont présents dans les forêts, moins les tiques sont vectrices de la maladie (jusqu’à 20 fois moins de tiques infectées). Et pourquoi cela ? Et bien car, en présence de leur prédateur, les rongeurs sortent plus rarement et entrent moins en contact avec les tiques qui se rabattent alors sur d’autres espèces comme les oiseaux, mais qui ne sont pas porteuses du parasite.
Roitelet triple bandeau
Regulus ignicapilla
Pesant de 5 à 5,5 grammes, le roitelet triple-bandeau est l’un des plus petits oiseaux d’Europe. Pour le reconnaître, il faut regarder sa tête présentant une bande médiane, orange chez le mâle et jaune chez la femelle, entourée de deux bandes noires. Celles-ci sont soulignées par un sourcil blanc, qui contraste avec le bandeau noir de l’œil, lui-même souligné d’un croissant blanc. Son corps est coloré de vert-jaune vif sur la nuque, les côtés du cou et le manteau, tandis que les parties inférieures sont blanc-gris.
Le roitelet triple-bandeau est un insectivore exclusif, on peut l’observer sautiller de branche en branche à la recherche de proies. On le retrouve dans une variété d’habitats, dont les forêts d’altitude comme les pessières et sapinières, mais aussi les forêts mixtes et de feuillus, notamment celles présentant des essences à feuillage persistant comme le Chêne vert.
Il niche principalement dans les conifères, où il construit des nids suspendus avec de la mousse et des lichens, liés par des fils de cocons ou des toiles d’araignée. La femelle étant trop petite pour couvrir tous les oeufs, le nid est aussi tapissé de plumes qui permettent de garder la chaleur à l’intérieur.
Commun, le roitelet triple bandeau n’est pas menacé.
Rougegorge familier
Erithacus rubecula
Le rougegorge familier est une espèce de passereau, distinguable, comme son nom l’indique, par sa gorge rouge. Le mâle et la femelle sont presque identiques, avec une bande grise sur les côtés de la gorge, un ventre blanc, une queue brune et des yeux noirs.
Plus petit qu’un moineau, le rougegorge mesure entre 12.5 et 14 cm pour un poids de 16 à 22 g.
Le rougegorge familier est un oiseau de forêt dans laquelle il se nourrit d’invertébrés (vers, escargots, araignées, ….) ou de baies et autres petits fruits. En hiver, il se rapproche de l’Homme et rejoint les jardins de campagne ou les champs où il profite de l’activité humaine pour trouver des proies.
Le rougegorge est solitaire et très territorial, c’est pourquoi on l’entend chanter presque toute l’année, excepté l’été. En hiver, mâles et femelles occupent chacun leur territoire, essentiel pour garantir des sources suffisantes de nourriture. Un rouge-gorge sans territoire meurt au bout de quelques semaines, c’est pourquoi cet espace est défendu avec une telle énergie.
Le Rougegorge familier est largement répandu dans la majeure partie de son aire et non menacé.
Vautour fauve
Gyps fulvus
Le vautour fauve est un charognard au crâne recouvert de duvet blanc et au coup étroit d’où émerge une collerette de plumes blanches. Le reste de ses plumes sont brunes à noires et le dessous de son corps est recouvert de stries brunes.
Ce vautour vit en colonies et apprécie un climat chaud et ensoleillé. On le retrouve souvent dans les zones de moyenne montagne, à proximité de falaises et dénivelés importants. C’est dans ces milieux que des couples, formés pour la vie, créent leur nids. L’accouplement du vautour fauve s’effectue fin décembre, ce après quoi la femelle va pondre un oeuf unique. Après une période d’incubation de 48 à 55 jours, le poussin va passer 4 mois dans le nid avant de prendre son premier envol entre le 15 juillet et le 15 aout.
Il restera dépendant de ses parents encore 1 à 2 mois avant d’entamer une migration vers l’Afrique. Les adultes sont, quant à eux, sédentaires et ne quitteront pas la colonie.
Incapable de pratiquer le vol battu pendant une longue période, le vautour fauve profite des courants ascendants pour s’élever dans les airs. Strictement nécrophage, il ne se nourrit que de cadavres de grands animaux qu’il détecte en vol grâce à sa vue perçante. Son bec puissant lui permet de déchirer toutes les chairs molles pour ne laisser que le reste (os, tendons, …) aux autres charognards.
Dans notre région, le vautour fauve est une espèce vulnérable et représente un fort effort de conservation.
Vipère aspic
Vipera aspis
La vipère aspic appartient à la famille des Viperidae. On le détermine aisément avec sa pupille jaune fendue verticalement. Elle vit dans les milieux broussailleux où elle peut trouver des abris dans les rochers et des zones d’ensoleillement. Cette espèce est principalement diurne (qui vit le jour) et est active entre février et novembre. Ces serpents sont solitaires et ne se rencontrent que durant la période de reproduction au printemps.
Cette espèce peut ingérer des proies qui sont 4 fois supérieures à la taille de sa tête car la mâchoire supérieure et inférieure sont reliées par des tendons élastiques. Elle se nourrit principalement de micromammifères, de lézards et d’oiseaux qu’elle va digérer quasiment entièrement grâce aux puissants sucs digestifs de son estomac.
La denture des Vipère est dite Solénoglyphe. C’est-à-dire que les crochets à venin, sont mobiles et placés en avant de la bouche. Au repos, les crochets sont repliés vers l’arrière, et ils se relèvent lorsque la gueule est ouverte. Une glande à venin est reliée à ce crochet par un petit canal, permettant d’injecter le venin profondément dans sa proie.
La vipère aspic est protégée en France. Menacée de par la destruction de son habitat, elle est aussi souvent tuée par l’homme qui est abusivement effrayé par sa morsure. En réalité, ce serpent est peu agressif s’il n’est pas dérangé. Son venin lui sert d’abord à la chasse avant de se défendre. Il aura tendance à mordre uniquement s’il se sent en danger. Si malheureusement vous vous faites tout de même mordre, restez calme, essayez de prendre une photo du serpent qui vous a mordu et rendez-vous à l’hôpital le plus proche où le personnel médical saura quel anti-venin vous donner.
On la retrouve sur l’ensemble du Parc national des Cévennes. À Val-d’Aigoual vous pourrez principalement la trouver dans les milieux broussailleux sur les hauteurs. Celle-ci a été trouvée proche du sentier des 4000 marches.