Atlas de la biodiversité communale

L’absence du Raton laveur sur la commune nous a contraints à oublier « Inventaire ».

« Dictionnaire » a un air un peu scolaire, « Recueil » est un peu passéiste, « Encyclopédie » semble par trop monumentale.

Atlas fait rêver. On pense à des cartes sur lesquelles l’imagination voyage, à des rencontres imprévues, à des étonnements soudains.

Et après le A d’Atlas, le B de Biodiversité, le C de Communale, on peut imaginer D comme Démocratique, car cet Atlas qui s’adresse à chacune et chacun est l’œuvre de tous, E peut être l’initiale d’Enthousiaste…  L’alphabet est plein de ressources ! Notre territoire aussi.

Cet Atlas nous le montre, comme le montrerait une photo. Mais comme sur toutes les photos de famille, il y a toujours des absents (ou, mieux, il manque toujours quelqu’un). Le Cade, Juniperus oxycedrus pour les intimes, célèbre par son huile depuis des siècles, est bien présent chez nous. Mais il ne figure pas dans l’Atlas. Il n’est sans doute pas le seul, et il nous appartient de combler ce genre de lacunes.

Comme il nous incombe de travailler au recensement de la biodiversité cultivée dans nos jardins, dans nos potagers aussi, et dans nos vergers où doivent bien se cacher encore quelques variétés de pommes depuis longtemps oubliées. La mise à jour de l’inventaire des différentes variétés de châtaigniers greffés, et de leurs noms vernaculaires, est aussi nécessaire.

Il nous faut également nous pencher sur ces espèces qui ont échappé à l’horticulteur, au jardinier, au paysan. Le registre où sont rangés les Buddleia et autres Mahonia est sans doute loin d’être exhaustif. Et les souches de Clinton, d’Isabelle et de Jacquez, que l’on dit ici « jaquet », qui ont quitté les treilles pour s’accrocher maintenant aux arbres de la ripisylve ne sont sans doute pas toutes inventoriées.

D’autres espèces sont arrivées, et continuent d’arriver, toutes seules ou presque. Si nous en avons déjà repéré certaines, comme l’Ailante ou le Phytolaque, ou bien encore le Cynips, la vigilance s’impose si l’on veut suivre les adaptations de la flore et de la faune aux changements climatiques.

Enfin, s’attacher à inventorier et diffuser les informations sur les plantes spontanées que l’on peut qualifier de bienveillantes, et à partir desquelles on peut concocter confitures ou remèdes est une nécessité : la biodiversité est avant tout affaire de culture ! 

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